Une date officielle qui crée l’attente. Le
Beaujolais produit (et bu !) en novembre n'a pas toujours suscité un grand
enthousiasme. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la région du Beaujolais
est sinistrée et ne parvient plus à vendre son vin, qui n'est plus au goût des
consommateurs. Le négociant Georges Duboeuf va alors créer de toute pièce une
tradition autour du vin primeur. "Il parit sur un modèle économique qui
repose sur de grandes quantités de vin, des bouteilles à des prix bas et qui sont
disponibles à un moment de creux", raconte à Europe1.fr Fabrizio Bucella,
sommelier, spécialiste du vin.
L'administration française facilite la tâche de
Georges Duboeuf en créant l’appellation "Beaujolais nouveau" en 1951.
À partir de ce moment, seuls ces vins peu macérés peuvent être commercialisés
avant le 15 décembre. La date exacte de mise en vente est alors variable, en
fonction des vinifications, mais dès 1967, elle est fixée au 15 novembre pour
que les viticulteurs puissent harmoniser leurs ventes. Ce n’est qu’en 1985 que
la date du troisième jeudi de novembre est fixée.
L'instauration de cet événement annuel permet aux
revendeurs de faire une large campagne marketing autour de ce premier
débouchage et de créer l’attente auprès des consommateurs. Officiellement, les
premières bouteilles peuvent être ouvertes seulement à partir de minuit jeudi
(dans la nuit du mercredi au jeudi). C’est pourquoi, avec le décalage horaire,
les Japonais, très friands de vins français, sont les premiers à boire le
Beaujolais nouveau.
http://www.europe1.fr/societe/pourquoi-fete-t-on-le-beaujolais-nouveau-2903072
http://www.europe1.fr/societe/pourquoi-fete-t-on-le-beaujolais-nouveau-2903072
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